Ce blog a vocation première à ne « traiter » que de la question des pesticides mais plus profondément, s’intéresse au monde rural et à son évolution regrettable vers l’agro-industrie et l’agro-chimie.
Cette évolution, souvent encouragée par les décideurs régionnaux aux travers des aides et subventions, engendre la perte du monde paysan et explique le sentiment d’insécurité alimentaire de plus en plus prégnant parmi les consommateurs.
Aussi, comment ne pas évoquer ces usines à vaches, à veaux ou à poulets qui fleurissent sur le territoire national.
Le limousin, qui se veut une terre de paysans, de productions de qualité (sans commentaire sur la promotion faite en faveur de certains produits phares pourtant bien gourmands en pesticides…) n’est malheureusement pas exempt et à l’abri de cette industrialisation et main mise sur le monde rural:
Un projet sur le point de démarrer sur le plateau de millevaches signe encore un coup porté aux paysans.
Une grosse production, un client unique qui a terme fera la pluie et le beau temps et des paysans qui deviendront rapidement des ouvriers agricoles travaillant au profit d’une grosse firme puisque ne disposant bientôt plus de leur total liberté de production.
Je vous laisse votre libre arbitre mais vous donne tout de même la vision de ceux qui comme nous, pensent que:
« Les industriels volent l’agriculture aux Paysans »
Collectif « 1000 voix – NOVISSEN Creuse »
(Nos Villages Se Soucient de leur Environnement,en lutte contre les usines à viande)
collectif1000voix@gmail.com
« Les industriels volent l’agriculture aux paysans! »
Après le lait des 1000 VACHES, la viande des 1000 VEAUX
Les installations de gigantesques ateliers agro-industriels fleurissent dans chaque région, chaque
département : 250 000 poules pondeuses dans la Somme et 350 000 dans les Deux-Sèvres, 3 000 truies
dans les Côtes d’Armor, 2 000 veaux engraissés dans l’Aube, projets soutenus par les chambres
d’agriculture et l’état.
Le bâtiment concentrant 1000 broutards recouvert de panneaux photovoltaïques à Saint-Martialle-
Vieux pourrait être peint en vert que cela n’en ferait pas pour autant un projet d’avenir.
Alors que d’autres régions pâtissent gravement des conséquences du développement de l’agroindustrie,
les pouvoirs publics limousins plutôt que d’en tirer les leçons, encouragent et portent
financièrement un modèle d’un autre temps.
Oui, il fut un temps où le secteur agricole a cru que multiplier le nombre de vaches, d’hectares, de
m² de bâtiments, de tonnes de fumier, de km parcourus en camion, d’antibiotiques, d’alliances avec la
grande distribution, allait compenser la perte de revenus. Et oui, il fut un temps où les élus pouvaient
espérer développer un territoire rural en subventionnant n’importe quel grand projet.
Mais la course au productivisme coûte chère. Les éleveurs sont en voie de disparition,
l’alimentation perd en qualité, les animaux ne sont plus que des machines, l’eau est polluée et le paysage est
uniforme. La région du Plateau de Millevaches ne peut-elle tirer profit des expériences malheureuses des
autres territoires? A l’heure où l’agro-écologie apparaît comme une solution d’avenir, il semble qu’elle
préfère se lancer dans la compétition mondiale, produire à bas-coût pour conquérir de lointains marchés au
détriment de l’environnement et de son image de production de qualité.
Le Collectif « 1000 voix – NOVISSEN Creuse » dénonce le non-sens économique de ce projet.
Passées les premières années de prix garantis, l’entreprise agro-industrielle avec laquelle les éleveurs sont
associés, ne manquera pas de réduire ses coûts d’achats. A la merci d’une augmentation des prix des
transports et des aliments, la SAS Alliance Millevaches n’aura aucune marge de manoeuvre. Le Collectif
s’interroge sur la légitimité des subventions publiques accordées. Elles sont concentrées sur un seul projet
qui, loin de servir le territoire, concernent un petit nombre de bénéficiaires.
Le projet de centre d’engraissement, tel qu’il est promu publiquement, présente des
approximations. Les arguments qui tentent de le montrer environnementalement vertueux, socialement
responsable et économiquement viable sont flous et contradictoires.
Sur le territoire du plateau de Millevaches , nous pensions être à l’abri de telles installations,
protégés des nuisances des élevages industriels par la charte du Parc Naturel de Millevaches ». Or c’est avec
l’aval des élus du PNR que s’engraisseront les marges bénéficiaires de l’agro-industrie. Le Collectif
s’adressera aux élus et aux porteurs de projet afin d’obtenir un certain nombres de réponses.
Les objectifs du Collectif sont la promotion et la défense d’une agriculture paysanne. Il travaillera
à présenter des projets alternatifs, une autre vision de développement sur le Parc Naturel Régional de
Millevaches.
On nous annonce une inauguration bientôt, nous y serons pour réaffirmer notre opposition.
Collectif 1000 voix – NOVISSEN Creuse
(Nos Villages Se Soucient de leur Environnement,
en lutte contre les usines à viande)
contacts: collectif1000voix@gmail.com
tel.05 55 54 96 61