Un arrêté pour rien, ou un premier pas encourageant ?

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Comme le révèlent La Montagne et France Bleu, le préfet de la Corrèze a pris un arrêté visant à interdire l’utilisation de produits phytopharmaceutiques (comprendre : l’épandage de pesticides) aux abords immédiats des établissements sensibles accueillant des personnes vulnérables (écoles, crèches, hôpitaux, etc.)

Cet arrêté fait suite à une consultation publique à laquelle Allassac ONGF a participé, en demandant que la notion de personne vulnérable (enfants, femmes enceintes, personnes malades ou âgées) soit prise dans sa globalité, et que l’interdiction soit étendue aux abords des zones d’habitation. En effet, nous considérons qu’une personne vulnérable ne l’est pas à temps partiel, et qu’elle l’est tout autant lorsqu’est chez elle que lorsqu’elle est accueillie dans un établissement spécialisé.

De fait, les représentant de la filière agricole précisent qu’aucun verger n’est concerné par cet arrêté, qui n’est qu’une application de la loi d’avenir de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt votée en 2014. Si ces mesures de protection sont évidemment indispensables, elles sont pour l’heure nettement insuffisantes et ne prennent pas en compte l’exposition des riverains aux mêmes produits.

En décidant de cet arrêté, la préfecture reconnaît implicitement le danger de ces produits pour ceux qui y sont exposés. Alors, pourquoi limiter la protection aux seuls établissements sensibles ? Pourquoi ne pas plutôt prendre en compte la notion de personne vulnérable, prise dans sa globalité et la diversité de ses lieux d’habitation (et d’exposition) ?

France Bleu : L’arrêté anti-pesticides ne concernera aucun pomiculteur

La Montagne : Un arrêté préfectoral encadre l’utilisation des pesticides

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