Paul François « sulfate » la ministre de la Santé

Paul François

L’article que vous pouvez retrouver dans les colonnes du journal « La Charente Libre » explique une partie de la colère de Paul François, Agriculteur victime des Pesticides,  contre la ministre de la Santé.

Cette colère, contre des actions menées par des élus, des représentants  divers du gouvernement et les lobbys en faveur des pesticides chimiques, résonne jusque dans la campagne corrézienne et aux tréfonds du Limousin et de la Nouvelle Aquitaine auprès des mouvements citoyens de plus en plus nombreux à s’élever contre les pesticides, à l’instar de notre association  qui a rejoint la campagne nationale « Nous voulons des coquelicots ».

L’objet de cette colère du président de l’association des agriculteurs victimes des pesticides trouve son origine dans le nouveau « report organisé » du calendrier visant à, enfin, mettre en place le fonds d’indemnisation des agriculteurs victimes des pesticides (fonds qui à terme pourrait concerner les riverains des zones d’épandage de pesticides régulièrement exposés).

Pour le paysan qui fait trembler Monsanto, la responsable c’est Agnès Buzyn : «Elle s’y oppose. D’un côté, elle met encore en doute le lien de causalité entre les pesticides et certaines pathologies. Elle s’abrite derrière les prochains résultats d’une expertise de l’Anses et de l’Inserm. C’est scandaleux! Pour Parkison et le lymphome non hodgkinien, inscrites au tableau des maladies professionnelles, la relation est établie. Et de l’autre côté, la main sur le cœur, la même ministre regrette que la loi ne puisse être votée… On n’est pas au théâtre!» Pour Paul François cette situation démontre «le manque de courage du gouvernement» face aux industriels de l’agrochimie.

Ce manque de courage on le retrouve également dans les reculades successives du président de la République, comme dans ses propos sur le glyphosate (on y arrivera pas en 3 ans) ou ceux sur la Chlordécone  :

«Il ne faut pas dire que c’est cancérigène. Il est établi que ce produit n’est pas bon, il y a des prévalences qui ont été reconnues scientifiquement, mais il ne faut pas aller jusqu’à dire que c’est cancérigène parce qu’on dit quelque chose qui n’est pas vrai et qu’on alimente les peurs.»

Pour le président de la République, dire que la chlordécone est cancérigène, c’est alimenter les peurs.

Pour nous, nier les évidences scientifiques et minimiser les impacts des pesticides sur l’environnement et la santé, c’est « fabriquer le doute » et jouer le jeu des firmes et lobbys.

Ceux qui font le jeux des lobbys, nos sénateurs, ont tenté en saisissant  le conseil constitutionnel de mettre à mal le seul article de la Loi EGALIM posant enfin la problématique des riverains vis à vis de la dérive des épandages de pesticides. Hélas, pour eux ils n’ont pas atteint leur but et l’article 83 n’a pas été supprimé!

(Nous vous présenterons prochainement cet article 83 de la loi EGALIM portant sur les riverains puisque nous devons prochainement participer à une réunion interministérielle dont il s’agit de l’un des sujets à l’ordre du jour).

Mais les sénateurs ne sont pas restés sur un échec et sont montés au créneau dans le cadre  de l’examen du projet de loi Pacte afin d’adopter un amendement visant à revenir sur une des mesures inscrite dans la Loi dite EGALIM* : l’interdiction de fabriquer sur le territoire français des produits interdits d’usage en France et destinés à être commercialisés dans des pays situés hors de l’Union européenne où leur utilisation est autorisée.
Autrement dit, on essaie de moins s’empoisonner chez nous mais qu’importe pour les autres si on peut leur vendre encore quelques années nos poisons en toute connaissance de cause….

*La loi Egalim prévoyait d’interdire, à partir du 1er janvier 2022, la production, le stockage et la circulation de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvées à l’échelle européenne. Il s’agissait d’éviter, dans un souci de cohérence, la fabrication et l’export de produits interdits en France.

C’est tout simplement immoral et scandaleux !  Et se retrancher derrière le chantage à l’emploi ou la nécessité de laisser du temps aux fabricants pour s’adapter n’y change rien, d’autant que depuis toutes ces années les industriels ont largement eu le temps d’y réfléchir et de s’adapter !

En synthèse, les riverains de la Corrèze au travers des représentants de notre association ALLASSAC ONGF, accompagnés de nos partenaires médecins de l’AMLP,  iront porter leur colère mais surtout manifester leur soutien à Paul François, ami fidèle, devant le tribunal de Lyon demain, mercredi 6 février à 13h00, où un nouveau face à face avec la firme Américaine Monsanto l’attend.

Nous ne doutons pas que nous serons nombreux à ses côtés, Agriculteurs, Riverains, Médecins, consommateurs,  tous unis contre les pesticides!

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Pour aller plus loin dans l’information nous vous invitons à lire les articles ci-dessous:

Paul François sulfate la Ministre de la Santé

Quel est l’état des connaissance sur la Chlordécone

Paul François contre Monsanto « ces 12 ans ont bouffé ma vie »

Joel LABBE : Indécent – amoral – C’est tout le système qui fait looby – 

Nicolas Hulot s’attaque à Monsanto – « C’est la pire firme du Monde »

 

Et enfin , pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, n’hésitez pas à signer la pétition « Nous voulons des coquelicots », manifeste visant à l’abandon des pesticides chimiques.

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