Cher adhérent, cher soutien,
Allassac ONGF continue ses actions contre l’utilisation des pesticides de synthèse et pour la protection des riverains. Le début de cette année 2020 est riche d’actualités et de nouvelles perspectives dont nous souhaitons vous tenir informés.
Campagne d’adhésion 2020
Tout d’abord, si vous souhaitez adhérer ou renouveler votre adhésion à notre association, c’est le moment !
Allassac ONGF bénéficie désormais de la reconnaissance d’association d’intérêt général, ce qui ouvre droit à des déductions fiscales pour les adhérents.
La cotisation de base reste inchangée (15€), mais vous pouvez nous aider en choisissant la cotisation de soutien (45€) dont 30€ sont déductibles fiscalement si vous êtes assujetti à l’impôt sur le revenu.
Le bulletin d’adhésion est joint à ce message, mais vous pouvez aussi adhérer en ligne avec notre partenaire HelloAsso.
Une situation toujours préoccupante…
Avec l’arrivée du printemps, les épandages de pesticides vont reprendre dans les vergers du Limousin. Si la part du verger conduit en agriculture biologique atteint aujourd’hui 20 % de la surface totale, il reste encore beaucoup de chemin à faire pour diminuer l’utilisation des pesticides. Certaines mesures adoptées par les pomiculteurs vont dans le bon sens, comme l’abandon du glyphosate et le développement du désherbage mécanique. Il ne faut pas en déduire pour autant qu’il n’y a plus de traitements ! Certaines exploitations ont encore recours à d’autres herbicides de synthèse pour remplacer le glyphosate. Surtout 16 substances actives considérées comme dangereuses (CMR et perturbateurs endocriniens) sont toujours autorisées pour le traitement des pommiers limousins, et le recours aux pesticides de la famille des SDHI n’est pas totalement banni.
Le nombre de traitements annuels reste par ailleurs toujours aussi élevé (entre 30 et 40 par an).
L’évolution du contexte réglementaire, avec le nouvel arrêté du 29 décembre 2019 définissant des distances de sécurité au voisinage d’habitation, n’apporte pas de solution nouvelle, puisque les distances proposées sont très faibles (entre 5 et 20m) et nettement insuffisantes pour protéger les riverains.
…mais de nouvelles mesures de protection des riverains
La charte pour une arboriculture mieux intégrée à son environnement, que nous avons signée il y a bientôt 3 ans, commence cependant à porter ses premiers fruits. Ainsi, 10 km de haies supplémentaires vont être plantés ce printemps pour protéger les habitations riveraines des vergers. Cette protection ne sera toutefois effective que dans 5 ou 6 ans, lorsque les haies auront atteint leur taille adulte, et les riverains concernés ont la possibilité s’ils le souhaitent de demander la pose de filets anti-dérive pour être mieux protégés.
De nouvelles mesures vont être adoptées dès ce printemps pour améliorer l’information des riverains :
33 nouvelles manches à air vont être installées sur le territoire de l’AOP Pomme du Limousin, permettant de vérifier qu’aucun traitement par grand vent ne soit réalisé.
Une application smartphone, Phyto’alerte Limousin, sera disponible dès le mois de mars. Elle permettra aux exploitants de déclarer leurs épandages et aux riverains d’être informés, en temps réel, des traitements réalisés autour de chez eux. C’est une première au niveau national, qui répond au droit à l’information des riverains et devrait faire des émules dans les régions concernées.
Une charte toujours évolutive, qui fait des petits
C’était une des conditions que nous avons posée lors de la signature de la charte : il faut qu’elle soit évolutive, et que de nouvelles mesures soient prises pour améliorer la protection des riverains et diminuer notre exposition aux pesticides. Avec nos amis médecins de l’AMLP et l’association Phytovictimes créée par Paul François, nous continuons à proposer de nouvelles mesures lors des réunions du comité de suivi de la charte pour la faire évoluer, en concertation avec les représentants de la filière professionnelle (Syndicat de défense de la Pomme du Limousin). Ainsi nous demandons que les substances les plus préoccupantes pour la santé soient remplacées et que les nouveaux vergers créés soient conduits en agriculture biologique, en particulier lorsqu’ils sont à proximité d’habitations.
Notre charte fait aussi des émules au niveau national :
Désormais inscrit dans la loi (article 83 de la loi EGALIM), le principe des chartes va se généraliser à toute la France, mais les conditions de leur élaboration sont pour l’instant assez vagues, et nous militons pour qu’elles ne soient pas seulement confiées à la bonne volonté des chambres d’agriculture.
Une charte de bon voisinage en nuciculture , à laquelle nous avons contribué, a été signée en vallée d’Isère. Cette charte s’inspire de la nôtre et va même plus loin, puisqu’elle interdit les traitements à moins de 50m des lieux habités, à partir de la limite de propriété. C’est la preuve qu’il est possible de définir des zones de non-traitement suffisantes pour les riverains sans menacer les activités agricoles !
Des coquelicots qui poussent à Allassac
Le mouvement des coquelicots, auquel Allassac ONGF a apporté son soutien dès le départ, continue d’enregistrer de nouvelles adhésions. Plus d’un million de citoyens ont signé la pétition demandant l’interdiction totale des pesticides de synthèse.
Plusieurs groupes se sont constitués en Corrèze, dont un groupe particulièrement dynamique à Allassac, qui est présent tous les premiers vendredis de chaque mois sur le marché communal et a enregistré près de 250 signatures. Une action est menée par un collectif de Coquelicots lors des derniers conseils municipaux dans huit communes correziennes ( Allassac, Argentat, Arnac Pompadour, Lubersac, Marc la Tour, Seilhac, Tulle, Voutezac ) pour que les élus locaux rejoignent leur appel et prennent des dispositions afin d’interdire l’utilisation des pesticides de synthèse ou du moins leur abandon progressif.
Une conférence sur le thème des pesticides est organisée samedi 22 février à 18h à Allassac (salle cuturelle) par les groupes de coquelicots corréziens. Les intervenants sont Paul François (Un paysan contre Monsanto), et Laurent Teyssandier d’Agrobio 19. Nous vous invitons à venir nombreux !
Allassac ONGF entre en campagne
Un dernier mot pour évoquer la campagne municipale, qui est l’occasion d’interpeller les candidats pour connaître leurs projets en matière d’environnement et de protection de la santé.
Nous avons rencontré des candidats des listes concurrentes sur le marché d’Allassac pour leur exposer nos attentes, autour de 10 points relatifs au développement de l’agriculture biologique, la création de cantines 100% bio et la limitation de l’utilisation des pesticides. Nous vous invitons à faire de même dans vos communes et à nous contacter si vous souhaitez être accompagnés dans ces démarches.
Nous comptons sur votre soutien pour nous aider à obtenir de nouvelles avancées pour une agriculture plus durable et respectueuse de la santé et de l’environnement !