Suite à nos actions en matière de lutte contre les pesticides, le Préfet de la Corrèze à mis en place début 2011, après la première table ronde en Préfecture, un comité de suivi visant à traiter « en diagonale » la problématique des pesticides.
Si la première réunion laissait croire en une issue intéressante, au fur et à mesure de l’avancée des travaux, force a été constater que les propositions faites, tant par l’État que par les Arboriculteurs et les autres représentants de la Chambre d’Agriculture, visaient à faire du marketing autour de la Pomme du Limousin.
Refusant de faire la promotion de ce produit en occultant les problèmes de nuisances et d’impacts sur la santé, nous avons décidé le 06 avril 2011, en pleine séance, de suspendre notre participation jusqu’à ce que nos demandes soient enfin prises en considération.
Un communiqué de presse , peu repris par les journaux locaux, avait alors été rédigé, le voici:
Nota: pour ceux qui seraient intéressés, nous pouvons vous transmettre, sur simple demande, l’ensemble de nos contributions remises aux représentants de l’Etat et détaillant des propositions simples mais efficaces qui permettraient de ramener une entente cordiale dans les relations arboriculteurs-riverains.
Nota 2: Concernant la Charte de Bonnes Pratiques qui tenait tant à Cœur à M. le Préfet celle-ci s’est transformée en une sorte de plaquette interne aux arboriculteurs prodiguant quelques conseils de bon voisinage donnant bonne conscience à certains mais ne réglant en rien la situation…
Communiqué de Presse
de l’association ALLASSAC ONGF
Oeuvrons pour la Nature et les Générations Futures
Et ses Bureaux de Vigeois, Voutezac, Lubersac, Orgnac, Saint Viance…
POMICULTURE / PESTICIDES : Les riverains « claquent la porte »
Notre Association, Œuvrons pour la Nature et les Générations Futures (ONGF) et ses bureaux de Vigeois, Voutezac, Lubersac, Orgnac…, claque la porte du comité de suivi mis en place à l’initiative du Préfet de la Corrèze pour tenter de trouver une solution au problème opposant pomiculteurs et riverains de ces activités grandes consommatrices de pesticides.
Plusieurs raisons à ce départ en pleine réunion dont la principal reste, l’absence de reconnaissance et de prise en compte de la problématique des pesticides par rapport aux risques sanitaires qu’ils font encourir à l’ensemble des population concernées (utilisateurs et riverains).
Autre élément important qui se traduit dans la charte présentée.
Celle-ci devait initialement être une « charte de bonnes pratiques », pour finalement devenir une «charte de bon voisinage», sous entendu « plus de mauvaises pratiques, que de mauvais voisins !»
Celle-ci devait concerner l’arboriculture et plus particulièrement la pomiculture, en raison de la répétition des traitements et de la place occupée par cette activité dans notre région, pour finalement minimiser leur responsabilité et s’adresser à toutes les activités agricoles.
Ces éléments traduisent d’une volonté manifeste de «déculpabiliser»une filière souvent montrée du doigt pour la répétition des traitements et les quantités de pesticides utilisés en incluant, stigmatisant et culpabilisant tous les secteurs agricoles dans un soi-disant problème de voisinage auquel la majorité y est totalement étrangère..
Nous estimons que cela est particulièrement injuste pour ces agriculteurs qui vivent en parfaite harmonie avec leurs voisins et à qui on tente de faire croire que nous ne supportons pas le chant du coq, l’odeur des vaches et le bruit des tracteurs…
Devant ces divergences de point de vue et l’absence de mesure visant à assurer notre sécurité sanitaire et celle de nos enfants, nous pensons que c’est à chacun de prendre ses responsabilités
Nous prenons les nôtres et suspendons notre participation à ce comité de suivi, après consultation et avis de nos membres et adhérents, dont le nombre augmente chaque jour ; en provenance des communes du département de la Corrèze mais aussi des départements limitrophes et des zones pomicoles des hautes Alpes, du Tarn et Garonne et du Gard ; aujourd’hui également rejoints par de plus en plus d’agriculteurs.
Les propositions faites par ce comité perdent ainsi toute pertinence puisque prises hors la présence des seuls représentants des riverains et des associations de protection de l’environnement et de la santé des populations.
Toutefois, nous sommes prêts à revenir dans le dialogue dès lors que nos demandes seront prises en compte et que les termes pesticides et risques sanitaires ne seront plus tabous.
Pour les riverains et l’association ONGF
Fabrice MICOURAUD
Vice Président Fondateur de ALLASSAC O.N.G.F ET SES BUREAUX
Correspondant Régional de l’association Générations Futures (ex-MDRGF) dans le cadre de la
campagne Nationale : « Environnement cancer » – www.environnement-et-cancer.com
Contact presse :
Fabrice MICOURAUD : 06.75.80.77.70 Pierre MAGNOL : 06.75.22.74.49